4 avril 2006
RÊVE D'HÔPITAL
dans les dédales de la blancheur
meurent des néons dans l’enfilade
et dans le lit de leurs attentes
des corps cliniques aseptisés
la lumière crue suture à vif
les fils d’acier de la machine
et dans l’espace des vanités
chante un scalpel en un éclair
peur intangible et sensorielle
c’est des regards à l’horizon
quand tout s’enfuit dans la douleur
de l’inquiétude et des joies vaines
désincarné par l’uniforme
de l’incolore opératoire
plus rien n’y croît quand de la vie
meurt la couleur des solitudes
et dans les bras des messageries
la mort perdue comme en transit
on s’y attend comme on y pleure
les yeux tournés vers la mémoire
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