SCHIZOIDEE

au bout du quai le caniveau
l’humanité comme en transit
je te mélange à ces épaves
miroirs urbains de mes désirs

je suis un feu d’une fin d’ogres
un fou jeté à la voirie

je vous espionne au coin d’un œil
clos mais ouvert par habitude

je crache au fond de mes envies
des sens uniques et possédés
un peu de vie s’agite en moi
que tu contemples au creux d’un bras

je suis scindé dans ma douleur
poubelle en vie et sexuelle

au mur teinté de mon orgueil
vibrent les sons d’un désespoir

tu es assis au bout d’un rêve
et je contemple un peu de nous
il me déteste et tu le hais
amour bifide et sortilège

trop peu de vies artificielles
combattent en moi et la défaite
je te désire et vous nous tuez
cadavres exquis de nos mémoires

Comments

[Dupondt]

Je dirais même plus!

[Dupondt]

Rackam, qu'on appelle aussi le beau Ringer, aurait-il mangé du Haddock ? En tous cas pour l etrésor, il fera tintin, mille sabords !

[Rackam]

C'est beau une ville la nuit. Y a des Licornes et tout (mais c'est un secret).

[LeGrizzly]

On peut dire ça comme ça, oui ...

[merbel]

Plusieurs poésies urbaines, depuis quelques jours. Une poétique de la désespérance des villes? Un réverbère d'espoir dans de longues avenues crépusculaires qui déroulent solitude et angoisse...

La ville, la nuit vous inspire.